L’installation existante, utilisée depuis 2013, est composée d’une chaudière biomasse vapeur d’une puissance de 14 MW, produisant 30 GWh/an équivalent à 5500 tCO2 évitées par an. Cette chaudière est couplée à des dispositifs d’efficacité énergétique tels qu’un préchauffeur d’air ainsi qu’un économiseur sur les fumées de 1,5 MW.
Alimentée en plaquettes forestières et déchets de l’industrie du bois qui proviennent d’un rayon de moins de 80 km de la plate-forme de Longages, la chaufferie consomme entre 17 000 à 22 000 tonnes de bois par an. Le bois est stocké dans un bâtiment d’une capacité de 1 400 m3 assurant une autonomie de 3.5 jours à 100% de charge. L’approvisionnement en bois est conforme à la réglementation environnementale en vigueur RED II. Dans une optique de réduction de ses déchets, Airbus a mis en place un système de récupération de ses propres palettes et caisses en bois, pour les utiliser comme intrants à la chaudière (environ 500 tonnes / an).
Quant au traitement des fumées, la chaudière est équipée d’un dispositif multi cyclones et électrofiltre qui permet d’abaisser les émissions de poussières et de NOx à des niveaux bien en-dessous des normes réglementaires :
– 4.4 à 6 mg/Nm3 sec pour les poussières contre une valeur limite autorisée de 20
– 174 à 190 mgNO2/Nm3 sec de NOx contre une valeur limite autorisée de 400
La seconde installation biomasse, dont la mise en service est prévue pour fin 2023, permettra de remplacer une grande partie du gaz (>90%). La part de gaz substituée grâce à cette installation biomasse représente 80 GWH/an soit 21000 tCO2 évitées par an. L’objectif est d’atteindre un taux d’Énergie Renouvelable de 86% à l’échelle du réseau de chaleur.
Cette nouvelle chaufferie sera composée de 2 chaudières de 6 MW et de 14 MW. Elle a été dimensionnée de sorte que la plus petite puisse être mise en service plus tôt dans l’année, et ainsi éviter autant que possible l’utilisation du gaz en intersaison lorsque les besoins sont limités. En fonction de la rigueur de l’hiver, une optimisation de l’usage des chaudières biomasse pourra également être mise en place.
L’approvisionnement bois de ces nouvelles installations sera composé de plaquettes forestières (80,5%, soit plus de 25 000 tonnes par an) et de broyats de palette (19,5%, soit plus de 18 000 tonnes par an), issues de zones situées à moins de 120 km du site industriel. Le déchargement du bois énergie se fera via 2 stations de dépotage. Des convoyeurs assureront le transfert vers le silo de stockage. Le silo a une autonomie de plus de 4 jours limitant ainsi les flux de camions.
Les fumées feront l’objet d’un traitement spécifique permettant de garantir les normes de rejet et notamment une émission de poussières inférieure à 20 mg/Nm 3 à 6% d’O2. Le traitement des fumées sera réalisé au travers de deux équipements spécifiques : un dépoussiéreur multi cyclones grâce auquel les fumées seront pré-dépoussiérées en retenant les plus grosses particules ; et un filtre à Manches pour filtrer les poussières et piéger une partie des métaux lourds éventuellement présents dans les fumées.
Les installations biomasse seront reliées au réseau de chaleur interne d’environ 15 km, desservant 800 000 m² de locaux. En termes d’usage, 72% de la chaleur distribuée par le réseau est utilisée pour chauffer les bâtiments industriels, 18% pour la salle de peinture avion, 10% pour les bâtiments tertiaires et moins d’1% est destinée à l’eau chaude sanitaire.
Durée des travaux : 24 mois pour la première chaufferie, et 18 mois pour la seconde
Mise en service : 2013 pour la première, et fin 2023 pour la seconde