La création d’un réseau de chaleur au coeur de Belle Beille est un projet initié par l’Université en 2010. Au stade initial, il était prévu de construire un réseau de chaleur à l’échelle du campus uniquement. Rapidement, la collectivité a été intégré au projet faisant évoluer la réflexion et les études de faisabilité vers un réseau de chaleur à l’échelle du quartier entier. Le projet s’est concrétisé en 2016 lorsque Angers Loire Métropole hérite de la compétence énergie et réseaux de chaleur. Depuis cette date, une délégation de service publique, Alter Services, est en charge l’exploitation de l’installation.
La construction du réseau de chaleur et de sa chaufferie biomasse a débuté en 2017 pour une première livraison de chaleur au 1er janvier 2018. A cette date, 18 bâtiments étaient raccordés au dispositif, contre 65 bâtiments reliés aujourd’hui : 42% d’établissements de l’enseignement supérieur, 25% d’habitat collectif (avec une large majorité de logements sociaux), 22% d’équipements publics (écoles, lycées, collèges, piscine, etc.) et 11% de bâtiments tertiaires.
Les 17,5 km du réseau de chaleur d’Angers Belle Beille ont permis de livrer 36 000 MWH de chaleur aux abonnés angevins en 2021 via un réseau de tuyaux souterrains de 50 à 300 mm de diamètre. Le réseau de chaleur est alimenté par une chaufferie biomasse à hauteur de 80% et complété par une chaufferie gaz d’appoint pour les pics de froid et/ou les dysfonctionnements éventuels. Un système automatisé permet de maximiser l’usage de la chaudière bois en fonction de la demande mesurée en permanence et des prévisions météo.
Le choix de la biomasse s’est fait naturellement, le bois étant une ressource locale, disponible et renouvelable. L’approvisionnement en matière première se fait dans un rayon géographique de 40km environ, et contribuant ainsi à l’entretien des bocages angevins. En 2021, 19 700 tonnes de bois issus de déchets forestiers ou du bois de bocage sont utilisés comme combustibles.
Quant au traitement des fumées, la chaufferie biomasse est équipée de 3 niveaux de filtration successifs et d’outils de mesures en continu. Aujourd’hui, l’installation affiche des résultats largement en dessous des limites règlementaires en termes d’émissions de particules fines (20 à 30 fois inferieur limite imposée).
En ce qui concerne les cendres, elles sont analysées pour déterminer la filière de traitement la plus adaptée (vers de l’épandage agricole la plupart de temps).
A terme, et si l’opportunité se présente avec l’implantation d’industriels sur le territoire, la collectivité envisage également l’ajout d’un dispositif de chaleur fatale pour alimenter le réseau de chaleur.
Durée des travaux : 1 an
Mise en service : janvier 2018